Les différents types de fibres musculaires réagissent de manière spécifique à l'hypertrophie ou à l'atrophie. Les mécanismes sous-jacents à ces adaptations hétérogènes restent mal compris. Grâce au single nucleus RNA sequencing, nous suggérons que les fibres glycolytiques rapides présentent des limitations génétiques à l'hypertrophie induite par surcharge mécanique. Nous montrons qu'une transition de fibre préalable, obtenue par réduction de l'expression de la protéine SIX1 (hypomorphisme), favorise et accélère l'hypertrophie induite par surcharge, contournant ainsi les limitations génétiques des fibres glycolytiques rapides. En revanche, et de manière inattendue, la supression de Six1 dans les myofibres abolit l'hypertrophie induite par surcharge et provoque l'atrophie des fibres IIb/IIx, malgré l'induction d'un phénotype oxydatif lent marqué. En particulier, la délétion de Six1 entraîne des anomalies métaboliques causées par l'inhibition de la glycolyse, de l'AMPK et de la biogenèse mitochondriale. Nos résultats soulignent le rôle crucial de la puissance métaboliques aérobies dépendantes de SIX1/AMPK/glycolyse dans la croissance musculaire et suggèrent que les transitions de type de fibre, associées à une fonction métabolique préservée, pourraient optimiser les réponses hypertrophiques.
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