Contexte. Le protocole all-out isométrique de 5 minutes (ALL) sollicite des mécanismes centraux complexes (i.e., le seuil de fatigue périphérique), susceptibles d'augmenter la tolérance à l'effort pouvant potentiellement influencer l'estimation du couple critique (CT), surtout chez les sujets déconditionnés. Objectif. L'objectif de la présente étude était d'évaluer et de comparer la répétabilité, la fiabilité et la faisabilité des estimations du CT à l'issu d'un test incrémental sous-maximal (INC) et à l'issue du ALL. Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle l'intensité de force à laquelle l'état de potentiation post-activation (PAP) est prédominé par l'état de fatigue lors du protocole INC, pourrait correspondre à celle du CT. Méthode. Nous avons développé une méthode pour estimer le CT à partir d'une relation polynomiale (CTpolynomial), permettant de mesurer l'effet de potentiation post-activation (PAP) et de fatigue durant le protocole INC. Cette estimation a été comparée aux deux méthodes de référence du ALL : la moyenne des 6 derniers pics de couple (CTend-test) et l'asymptote d'une régression exponentielle (CTexponential). Résultats. Les coefficients de corrélation intra-classe (ICC) étaient similaires entre chaque estimations (ICC > 0.83) et les coefficients de variation (CV) étaient légèrement plus élevés pour CTpolynomial (CV = 14%) par rapport à CTend-test et CTexponential (CV = 7% et 12%, respectivement). Des différences modestes mais significatives ont été trouvées entre CTend-test et CTexponential (6% MVC) entre CTpolynomial et CTexponential (8% MVC), ce qui n'était pas le cas entre CTend-test et CTpolynomial (3% MVC ;
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